Je t’ai quitté il y a trois semaines, soulagée de voir ce qui se cachait sous le bandage post-opératoire. Depuis, j’ai revu ma plasticienne deux fois et j’ai vécu avec mon chest douloureux. J’ai arrêté les opiacés rapidement, je devenais déprimée.
Ma mère dit que j’ai sorti mes cornes de bélier; j’ai une tête de cochon depuis toujours. Mais entre toi pis moi, ça fait mal en chien! En plus de mes deux seins, on a enlevé la chaîne ganglionnaire dans mon bras gauche. Sur 22 ganglions enlevés, 13 étaient atteints… Le crabe avait rapidement fait des p’tits. Ma mobilité est donc pas mal réduite. Je ne peux pas soulever de poids, conduire mon auto, serrer ma fille dans mes bras et jusqu’à hier, je ne pouvais pas me laver toute seule…
Même si Anick est très courageuse, il s’agit évidemment d’une période très difficile pour elle…
Fait que je me regarde dans le miroir et je pleure dans ma bouche. Pour ne pas faire de bruit. Ma fille regarde la TV en bas, au premier. Le son pourrait enterrer mes pleurs, mais je sais que si je les laisse couler, ça va partir en sanglots bruyants. Y’en a qui pleurent dans la pluie, moi c’est dans ma bouche.
Nous sommes de tout coeur avec Anick! Depuis le début, elle est un modèle de persévérance et de courage.
Marina Orsini envoie un message d’encouragement à Anick Lemay suite à son opération
Photo: Les carnets d’Anick Lemay