Normand Brathwaite est une personnalité très connue au Québec. En effet, il est animateur de télévision, animateur de radio, comédien, humoriste et chanteur! Toutefois, il est surtout connu pour les différentes émissions de variétés qu’il anime depuis des années.

On sait depuis longtemps que Normand a déjà fait une dépression et il est très ouvert avec le sujet. Toutefois, c’est sur les ondes de QUB radio que l’humoriste a fait une déclaration qui en choqué plusieurs. C’est aux côtés de Richard Martineau, Sophie Durocher et Isabelle Racicot qu’il se confie au sujet de ses trois tentatives de suicide:

« Il y a beaucoup de monde qui m’ont dit de ne pas le dire parce que je ne travaillerais plus jamais. Mais j’étais en thérapie avec des psychologues et tout ce que tu te fais dire c’est « parle, parle! » J’étais dans un bout où je n’étais plus là. J’étais juste dans ma thérapie. C’est pour ça que quand je suis monté sur scène je l’ai dit. Je vais toujours m’en souvenir. J’étais avec Guy A., Sophie Lorain et mon épouse. On était dans la salle parce que je recevais un hommage. Et quand ils ont nommé mon nom j’ai dit à ma femme d’aller sur scène avec Sophie, qui est comme ma soeur. Ma femme m’a dit: Normand, c’est parce que tu es dans la salle. Si tu n’étais pas là on pourrait y aller pour toi et dire que tu n’es pas là, mais là tu es là. Je suis arrivé sur scène, je m’en souviens crissement pas. J’ai dit je remercie mon médecin, ma thérapeute et ma pharmacienne. Tout le monde est parti à rire. Et là les gens ont vu que dans mon timing de parler il y avait quelque chose qui ne marchait pas. Je me suis mis à pleurer et je me suis dit qu’il fallait que je dise quelque chose pour casser ça.

Quand t’es en grande dépression, tu te sens pire que de la sous-merde de chien. Il n’y a pas de mot pour expliquer comment tu es bas. Et là t’es sur scène et tout le monde dans la salle est debout. Il y en a 50% là-dedans qui t’aiment pas mais ils sont debout quand même. »

« Je suis allé trois fois sur le pont Victoria. Mais la peur de la douleur m’a retenu. Ça va faire mal en tabarnak. Et d’un coup que tu ne meures pas tout de suite. Tu veux juste que ça arrête. C’était pour moi la seule solution. Des pilules ça se peut que ça ne marche pas. Tu ne veux rien faire s’il y a une chance que t’aies juste une moitié de face mais que tu sois encore en vie. En te crissant dans l’eau tu sais qu’habituellement ça fait la job. Mais le bout entre que je tombe et que je sois dans l’eau…et j’avais lu beaucoup et ça prend jusqu’à 18 minutes avant de te noyer et c’est les pires 18 minutes que tu passes dans ta vie. Je ne l’ai jamais dit à ma blonde. Je l’ai dit à Paul Arcand très rapidement. »

 

Ensuite, Sophie Durocher lui demande pourquoi il n’a jamais voulu nommer la personne qui l’a mené vers ce sombre chemin:

« Je l’ai jamais dit et il n’y a rien qui me ferait plus plaisir que de le dire. Parce qu’il ne l’a pas fait juste à moi. Il l’a fait à beaucoup de femmes. C’est pour protéger mon couple et ma famille. Ma femme, ce qu’elle a vécu pendant que j’étais en dépression, à un moment donné elle m’a dit tu vas pas aller en cour en plus. On peut tu prendre cette boîte là, avec la personne qui a causé ça, la mettre dans la boîte, la fermer, la sceller, l’envoyer en Tasmanie et ne plus jamais en parler. Ce qui est incroyable c’est que c’est arrivé juste avant le #MeToo. Aujourd’hui, il n’aurait plus de job, plus de réputation. »

 

Merci à Normand Brathwaite pour sa transparence! On est très heureux que cette période sombre de sa vie soit derrière lui, en espérant que son histoire puisse en aider d’autres!

 

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