C’est il y a quelques mois qu’on apprenait que le journaliste sportif Jean Pagé était atteint d’un cancer de la prostate.

C’est avec une immense tristesse qu’on apprend ce matin que Jean Pagé est en fin de vie et qu’il vit présentement ses derniers mois de vie dans une maison dans les boisés de Morin-Heights.

C’est Le Journal de Montréal qui a eu l’honneur de passer en entrevue le journaliste. Il dit être très serein par rapport à l’idée de mourir: « Je revis ma vie. Par exemple, je vois un reportage sur le circuit Gilles-Villeneuve et je me rappelle que j’y travaillais pour Jean-D. Legault lors du premier Grand Prix de 1978. C’est moi qui ai présenté Pierre Eliott Trudeau à la foule. Je vois des images de la Russie, et je me rappelle certains de mes voyages. Sarajevo ? Gaétan Boucher ? J’étais là, je l’ai fait. Je vois tel grand athlète et une entrevue que j’ai menée avec lui me revient en tête. Je reste conscient que j’ai été chanceux et privilégié. Tout me ramène à une belle vie malgré de nombreuses épreuves comme on en vit tous.

«La mort, c’est l’inconnu. Personne n’est revenu pour nous en parler. Si mourir, c’est fermer les yeux comme lorsqu’on s’endort, alors je suis prêt. Mais c’est certain que cet inconnu fait poser des questions. Je comprends les personnes âgées ou les malades qui ont besoin de la religion. Qui ont besoin de croire. Je me questionne beaucoup. Si j’étais solitaire, si je n’étais pas aussi bien appuyé et entouré, si j’étais dans une unité de soins palliatifs comme ça devrait être le cas, je ne sais pas comment je vivrais ma vie spirituelle. Oui, je me questionne…»

 «J’ai fait la paix avec les autres. Surtout, je suis en paix avec moi. Je pense que dans le fond, j’ai réussi ma vie. Je n’ai pas été parfait, loin de là, mais j’ai fait de mon mieux avec ce que j’avais…»

Un énorme merci à Jean Pagé pour sa transparence et son courage lors de cette entrevue! Toutes nos pensées sont avec lui!

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Photo: Jean Pagé

Source: Le Journal de Montréal