Suite au
décès de la nièce de son amie d’enfance , l’animatrice
Annie-Soleil Proteau doit maintenant vivre le deuil de sa
grand-maman.
Sur les réseaux sociaux, elle a partagé un long et touchant
texte pour rendre hommage à celle qu’elle admirait tant, en voici
quelques passages:
«Je t’admirais tellement, Memère. Tu riais tout le temps.
Même dans les tremblements de terre qui cassent tout, ton rire
était ce qu’on entendait. Tu étais comique aussi ! Tu haïssais ton
nom, Lucienne, alors tu signais Rachel dans mes cartes de fête. Tu
ne manquais pas une game de Canadien, mais fallait pas qu’ils
perdent. Tu trouvais que Pâques c’était fait pour commander des
mets chinois du Silver Dragon. Tu aimais le poker et il fallait
jouer sérieusement pour que tu battes tout le monde avec une
sérieuse victoire. Tu m’encourageais à déjeuner aux chips all
dressed et aux chocolats Lindt qu’il y avait toujours sur ta table.
Tu adorais les animaux, de mon petit René à tes bibelots de chats
Himalayens.»
«Ce soir, je vais promener mon petit ourson sur tes traces.
On va s’arrêter au coin de Ste-Émilie et Bourget, là où tu as vécu
presque toute ta vie. Je vais lever un Crème Soda vers le ciel, et
je vais te dire à quel point je t’aime, Memère. À quel point ton
malheur ne peut pas avoir été en vain. À moi, et à toutes tes
petites-filles, tu nous as ouvert la voie, pour que nous, on ait le
choix. Pour le meilleur. Et fuck le pire.»
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(1/2) J’ai mis ton Elvis
dans le tapis, sa voix résonne fort dans toute la maison. Let’s not
let a good thing die… Je pleure de peine. Je pleure de colère. Je
te pleure. Ce matin, ma mère et moi on était couchées dans ton lit,
juste à côté de toi. Chez toi. Après la dernière injection de
morphine qu’on s’est relayées pour te faire la nuit, avec mes
tantes Johanne et Lorraine, ta respiration avait changé. Ma mère te
flattait. On savait. Et tout doucement, à 5h55 ce matin, ton cœur
s’est arrêté. Ton cœur, dont tu aurais tant voulu pouvoir te
déploguer parfois. Parce que la vie l’a bardassé ton cœur, elle t’a
fait souffrir si longtemps que les sentiments, même les plus beaux,
ce n’était pas facile à vivre pour toi. Tu as été victime de ton
époque. Avec 6 enfants, que tu aimais profondément et du mieux que
tu le pouvais avec tes blessures, il n’y avait pas de choix
possible. Pour le meilleur et pour le pire… Le pire t’a brisée. Et
ça me rentre dedans terriblement. And the mama cries In the ghetto
Je t’admirais tellement, Memère. Tu riais tout le temps. Même dans
les tremblements de terre qui cassent tout, ton rire était ce qu’on
entendait. Tu étais comique aussi ! Tu haïssais ton nom, Lucienne,
alors tu signais Rachel dans mes cartes de fête. Tu ne manquais pas
une game de Canadien, mais fallait pas qu’ils perdent. Tu trouvais
que Pâques c’était fait pour commander des mets chinois du Silver
Dragon. Tu aimais le poker et il fallait jouer sérieusement pour
que tu battes tout le monde avec une sérieuse victoire. Tu
m’encourageais à déjeuner aux chips all dressed et aux chocolats
Lindt qu’il y avait toujours sur ta table. Tu adorais les animaux,
de mon petit René à tes bibelots de chats Himalayens. (1/2)
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(@anniesoleil.proteau) le 15 Mars 2020 à 9 :33
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(2/2) Je pense que tes
dernières années ont été un peu plus douces, et c’est grâce à ta
fille, ma tante Johanne. Elle ne t’a jamais quittée. Toute sa vie,
elle l’a vécue avec toi, en habitant dans ton logement. Elle avait
tout pour être heureuse ailleurs. Un chum, une belle carrière, la
santé, l’amour des voyages. Et elle a décidé de mettre ses rêves
sur pause pour n’en réaliser qu’un seul : que tu puisses enfin
connaître la paix. Johanne a donc été ta colocataire, puis ton
aidante naturelle. Elle t’a offert le plus beau cadeau, avec tes
autres enfants. Mourir dignement, et dans ta maison. Love me tender
Love me true La beauté de ce qu’elle a fait, la grandeur… Il n’y a
pas de mots assez forts pour ça. Les derniers jours ont été Le
Monstre à La Ronde. Monstrueux autant de déprimes, que monstrueux
d’amour. Des montagnes russes de beauté, mais avec de grands vents
dans la face. Toute ta famille était là. Ressoudée. Tes filles,
Johanne, Diane, Lorraine, qui sont restées jour et nuit à prendre
soin de toi comme si tu étais leur petit bébé. Denise, qui
t’accompagnait dans ses prières. Tes fils, Ghyslain, ton Ti-Gars,
et ton grand Michel. Tes petites-filles, ton arrière-petite-fille,
tes gendres, ta belle-fille… TOUS ENSEMBLE POUR TOI. Ce soir, je
vais promener mon petit ourson sur tes traces. On va s’arrêter au
coin de Ste-Émilie et Bourget, là où tu as vécu presque toute ta
vie. Je vais lever un Crème Soda vers le ciel, et je vais te dire à
quel point je t’aime, Memère. À quel point ton malheur ne peut pas
avoir été en vain. À moi, et à toutes tes petites-filles, tu nous
as ouvert la voie, pour que nous, on ait le choix. Pour le
meilleur. Et fuck le pire. We’re not caught in a trap We can walk
out Lucienne Rachel Labrèche. La Bine. Avec tes belles jambes et
tes diamants bleus… Tu resteras à jamais la reine de St-Henri. I’ll
go walking thru Searching for you In the cold St-Henri rain ? On te
disait, dans les derniers moments, que ton Elvis t’attendait. En
voyant tes grands yeux bleu ciel, je suis certaine qu’il t’a aimée
en retour. Et qu’il te le chantera longtemps. Take my hand, take my
whole life too For I can’t help Falling in love with you ?
(2/2)
Une publication partagée par Annie-Soleil Proteau
(@anniesoleil.proteau) le 15 Mars 2020 à 9 :40
PDT
Toutes nos condoléances à Annie-Soleil Proteau et sa
famille!
10 photos souvenirs en l’honneur de Maman Dion décédée à 92
ans
Photo: Annie-Soleil Proteau