laurence jalbert violence conjugale

Récemment, la chanteuse Laurence Jalbert a fait une révélation bouleversante lors de son passage à la radio de Rythme 105.7, animée par Julie Bélanger et Brigitte Boisjoli. La chanteuse a interprété sa touchante chanson « Encore et encore », qui parle de violence et elle s’est ensuite confiée sur la violence qu’elle a elle-même vécue…

Elle a mentionné avoir vécu de la violence conjugale durant les onze dernières années. Elle a mis fin à ce cycle il y a environ deux mois, alors qu’elle a appelé SOS Violence Conjugale, après avoir vu une publicité du gouvernement du Québec pour faire la prévention de la violence faite aux femmes.

Elle a précisé que c’était de la violence psychologique qu’on lui infligeait. L’homme en question lui fait encore peur « avait un passé » et que c’était quelqu’un de costaud. Bien qu’elle ait mis fin à ce cycle, elle a encore peur de lui et elle mentionne mettre son système d’alarme tous les soirs pour ne pas prendre de chance…

Laurence pleurait tous les jours de sa vie face à sa situation, c’est justement la raison de son texte qui est intitulé des cuillères dans le congélateur puisqu’elle devait se mettre des cuillères sous les yeux pour qu’ils soient moins enflés. Pour lire le texte en question, CLIQUEZ ICI.

Suite à ses aveux publics, Laurence Jalbert fait le point sur son état lors de son passage à Sucré Salé. Elle souhaite que son histoire inspire d’autres femmes dans des situations similaires à parler :

« C’est ce que je voudrais véhiculer comme message. Et j’espère que je le fais d’une femme qui vit ça au moment où on se parle, une femme qui est en détresse, une femme qui sait que, ce qu’elle vit, ce n’est pas de l’amour, une femme qui se remet en question, qui doute, qui se fait dire qu’elle est folle, qu’elle se fait tabasser ou pas, qu’elle se fait tabasser l’âme, qu’elle se fait dire qu’elle est un crack-pot, que tout le monde l’haït… va-t’en, ma belle. Va-t’en, ce n’est pas ça, la vie. Sauve tes enfants, sauve-toi »

La plus grande crainte pour Laurence, comme plusieurs d’ailleurs, était de ne pas être cru. Elle explique le soulagement qu’elle a vécu suite à son appel à SOS Violence Conjugale :

« Je n’en pouvais plus de jouer un jeu. Et même si j’étais séparée depuis un certain temps, j’avais tellement honte, que personne ne me croie. Tu ne peux pas te l’expliquer à toi-même. Comment tu vas aller raconter ça à du monde ? C’est complètement délirant. Donc quand j’ai pris le téléphone un fameux soir d’avril pour demander de l’aide à SOS Violence Conjugale, on m’a accueillie en sanglots, je ne me suis pas nommée et on m’a dit « On vous croit, madame. » »

Ces simples mots ont été suffisants pour Laurence d’arrêter de faire des crises de panique dès le lendemain matin…

Elle termine l’entrevue, la voix étouffée, avec ces mots :

« Moi, je n’ai pas de mérite, je n’en pouvais plus. Moi, je me tuais, je ne continuais plus comme ça. Ce n’est pas une vie. Moi, la folle qui aime rire, je ne pouvais pas être en train de devenir comme ça. Je ne voulais pas mourir en personnage qui faisait semblant. Et je voudrais éviter que les femmes ne passent pas 10 ans, 11 ans, dans ces conditions-là, dans ces vies-là. »

Son témoignage a touché le Québec en entier et si cela peut aider une femme, ce sera déjà cela de gagné…

Pour ceux et celles dans le besoin, contactez SOS Violence Conjugale au 1-800-363-9010 24 heures sur 24, par texto au 438-601-1211 ou en clavardage au sosviolenceconjugale.ca.

À voir en lien, Annie Villeneuve a été inspirée de Laurence et elle est aussi sortie pour dire qu’elle avait été victime de violence conjugale. À voir ci-dessous :

Après Laurence Jalbert, Annie Villeneuve sort pour raconter la violence conjugale qu’elle a vécue

Source : La page de Laurence Jalbert