L’enquête que La Presse a réalisée au sujet de Philippe Bond fait beaucoup jaser depuis jeudi matin.

Huit femmes – dont quatre à visage découvert – ont témoigné auprès de journalistes du quotidien québécois et celles-ci ont évoqué des allégations d’inconduite sexuelle de la part de Phillip Bond.

Les événements se seraient déroulés en 2006 et 2015.

En lien avec ce gros dossier qui frappe le peuple québécois, Pénélope McQuade a fait une sortie publique sur les réseaux sociaux.

L’animatrice québécoise a partagé un puissant témoignage sur le fait que les gens n’ont pas parlé malgré les rumeurs qui circulaient depuis plusieurs années sur Philippe Bond.

Voici ce qu’elle a dit :

« Nous nous sommes tues. D’abord parce que c’est ce que notre honte nous dictait. Puis parce que la société nous l’a demandé. Parce que pour garder nos jobs et notre dignité, il le fallait. Puis on a dénoncé quand la société nous a dit que la parole devait se libérer. Et on a porté plainte parce que seulement ainsi il y aurait de la crédibilité. Aujourd’hui, je me tais parce que les normes et pratiques journalistiques de mon employeur me l’exigent. Parce que la société est déjà tannée de nous entendre. Parce qu’une poursuite bâillon m’en empêche. »

La femme de 51 ans ne s’est pas arrêtée là.

Rappelons que Pénélope McQuade a été poursuivie par Gilbert Rozon pour diffamation après qu’elle ait qualifié l’ancien magnat de l’humour d’agresseur.

Elle en avait parlé avec Julie Snyder lors de l’émission La semaine des 4 Julie en 2020.

Voici ce qu’elle a écrit pour justifier son impuissance face à la situation concernant les allégations d’inconduite sexuelle de Philippe Bond :

« Me prononcer, ne serait-ce que par solidarité, m’est impossible. Je pourrais perdre encore plus de sous amassés au fil de ma carrière pour me défendre contre quelque chose que je n’ai pas fait, pour quelque chose que j’ai tu. Que nous avons toutes tu. Nous n’avons rien fait d’autre que ce qu’on nous a demandé de faire tout au long de nos vies violentées. Et aujourd’hui, pour n’avoir rien fait (de mal) et rien dit (de faux), nous suscitons mépris et suspicion. Un jour, il faudra nous expliquer. »

Pénélope McQuade comprend totalement les plaignantes puisque celle-ci est elle-même une victime qui a subi des contrecoups après avoir parlé.

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Maripier Morin pose pour la première fois avec sa fille Margot sur la une d’un magazine

Photo : Page de Pénélope McQuade