Tout le Québec est maintenant au courant de cette triste nouvelle: Anick Lemay est atteinte du cancer du sein.

C’est Anick elle-même qui avait annoncé la nouvelle sur le site Urbania. D’ailleurs, elle utilise beaucoup ce site pour publié elle-même de ses nouvelles, sans filtre. Les lettres ouvertes qu’elle écrit sont très tristes à lire, mais surtout très belles.

Elle a encore utilisé cette plateforme pour donner des nouvelles de son cancer avant ses traitements de chimio… Voici quelques extraits de sa lettre:

« Pendant les deux heures où les médicaments ont vraiment fait leur effet antidouleur, j’avais oublié pourquoi je dormais avec autant d’oreillers. Me servant de mon abdo et demi (j’en ai jamais eu beaucoup), je me suis donné un erre d’aller pis… ma poitrine a éclaté de l’intérieur.

Elle s’est déchirée, tordue, et m’a terrassée. Je suis retombée direct dans mes oreillers, le souffle coupé, les yeux grands ouverts, droite comme une planche. J’ai absorbé, obligée, cette douleur que je n’arrive pas encore à nommer correctement. C’est comme si je mangeais une volée par en dedans. Des clavicules aux premières côtes, en passant par les aisselles et le haut de mes bras, ça tire, déchire, cogne, arrache et… oppresse. Cette sensation d’avoir constamment vingt livres de béton sur les pectoraux. Tu inspires difficilement. Tout le temps.

La salle d’attente est bondée. D’ordinaire, tout le monde se tourne vers les nouveaux patients qui entrent. C’est un réflexe humain et banal. Mais là, la p’tite nouvelle c’est moi. Accompagnée d’une fée actrice pas mal connue aussi… Y’a comme un follow spot qui nous suit.

Comme je te disais plus haut, j’ai pu d’élastique. Je vis dans un raw obligé depuis six semaines. Here, now & real. Étrange comme l’anglais rentre plus au poste pour décrire le cru…

Je suis habituée aux regards et mon amie aussi, alors on sourit aux gens d’un air entendu. Bonjour, bonjour, léger signe de tête et chacun retourne à ses moutons. Sauf elles…

Elles me fixent la nuque tellement intensément que je me retourne. Tu sais ce genre de regard rempli de surprise, de joie et d’étonnement? La TV qui débarque dans le quotidien? Ben c’est ça : exit le salon, le pyjama pis les pantoufles. L’actrice est là! En vrai! Mais… c’est pas comme d’habitude.

Elles ont lu mes dernières chroniques. Dans leur regard déjà rempli à ras bord, on peut détecter une touche de tristesse et de compassion… Elles ont la bouche entre-ouverte, comme frappées par une illumination divine. En tout cas, c’est ce que je perçois et ça me met vraiment mal à l’aise. »

Pour lire le reste de la magnifique lettre d’Anick, c’est juste ICI !

Grégory Charles grandement critiqué par cette journaliste du Québec pour avoir…

Photo: Urbania

Source: Urbania