district 31 viol collectif

District 31 est présentement au centre d’une controverse suite à l’épisode d’hier soir (26 septembre).

L’émission se terminait en suggérant une scène de viol collectif sur une jeune femme de moins de 18 ans… Les commentaires ont été très nombreux partout au Québec.

L’auteur de District 31, Luc Dionne, est sorti publiquement pour expliquer son raisonnement concernant cette controverse. Il s’est défendu de véhiculer des préjugés et de faire du racisme d’une certaine façon.

Voici sa réponse entière… C’est très bien expliqué. À lire et à partager à tous ceux qui suivent District 31.

Réponse de Luc Dionne :

« Il est toujours risqué de porter un jugement à partir du prisme de nos propres expériences. L’histoire de cette semaine n’est pas plus ou moins importante que celle de la semaine passée ou de celle de la semaine prochaine. J’en suis presqu’à trois cents épisodes maintenant. J’ai traité de toutes sortes de sujets qui mettaient en cause des Blancs, des Noirs, des Asiatiques, des Russes, des Arabes, des proxénètes, des avocats, des ripoux, des politiciens corrompus, des motards criminalisés, un gourou du « Born Again Christian ». J’ai parlé de prostitution juvénile, de pédophilie, de meurtre, de corruption, de disparition d’enfants, de violence conjugale, d’abus de personnes âgées, etc. Je raconte le quotidien d’un poste de police. À part quelques exceptions, tous ceux et celles qui s’y retrouvent y sont parce qu’ils ou elles ont commis (ou subi) un acte criminel. C’est la nature de la bête. Les crimes d’honneur font partie du paysage criminel canadien. Au moment où l’on se parle, des gens, partout en Amérique du Nord, sont victimes de la folie des hommes. Les criminels et les sans scrupules n’ont pas de race ni de couleur. Ils sont blancs, noirs, asiatiques, russes, libanais, italiens, canadiens, québécois… Ils sont catholiques chrétiens, protestants, musulmans, bouddhistes, athées… Ils sont aussi prêtres catholiques (et oui… même eux)! J’ai écrit sur la mafia italienne sans jamais croire que tous les Italiens étaient mafieux. J’ai écrit sur les gangs de rue sans penser que les Noirs étaient tous des criminels. J’ai écrit sur les Latinos sans penser que les Sud-Américains étaient tous des bandits. On m’a dit: «Vous avez une responsabilité monsieur Dionne. Celle de ne pas véhiculer des préjugés et coller des étiquettes sur des membres de minorités culturelles du Québec». Rona, Zainab, Sahar et Geeti Shafia ne sont pas des préjugés. Elles ont été victimes d’un crime d’une barbarie sans nom. Elles sont la preuve que les crimes d’honneur existent au Canada. – LUC DIONNE. »

Bravo à Luc de s’être si bien expliqué sur une scène et un sujet qui peuvent être vraiment très sensibles. À partager à tous ceux qui suivent District 31 pour mieux comprendre!

Magalie Lépine-Blondeau avait de grandes inquiétudes suite à son départ de District 31.

Photo : Page de District