Jay Du Temple est reconnu pour être un bon modèle pour les plus jeunes et pour montrer la diversité des styles, autant par ses looks que par ses propos.

Cette fois par contre, l’humoriste et animateur est au coeur d’une controverse qui fait réagir partout au Québec. Jay Du Temple était en page couverture du magazine Elle Québec dans les derniers jours… Et cela a fait beaucoup réagir la communauté LGBTQ+. En effet, le journal Le Devoir a publié un papier qui recueille les commentaires de différents acteurs du milieu… Et disons que Jay est loin de faire l’unanimité.

L’auteure trans Pascale Bérubé avait quant à elle critiqué Jay pour s’être servi de cette opportunité pour en faire une « instrumentalisation du style vestimentaire queer ». Jay Du Temple a d’ailleurs fini par répondre aux critiques.

Dans un texte intitulé Jay Du Temple et l’époque qui change, que nous vous conseillons de lire en entier, le chroniqueur Patrick Lagacé prend clairement position au sujet de la controverse. En voici quelques extraits:

«Avancez à 2020, donc. Elle Québec, le grand magazine féminin, choisit pour sa page couverture un homme qui porte du vernis à ongles. Pas n’importe quel homme : Jay Du Temple, d’Occupation double, est choisi justement parce qu’il incarne ces codes qui fondent, ces barrières chambranlantes dans la définition de ce qui « fait » un homme, une femme. Je cite Jay Du Temple : « Soyez ce que vous avez envie d’être. »

«Je ne pourrai jamais dire à quelqu’un comme Pascale Bérubé, qui a critiqué Elle Québec, comment se sentir comme femme trans face à quoi que ce soit, je ne suis pas une femme trans. Elle a droit à toutes ses lectures du réel.

«Mais en tant qu’homme quasi cinquantenaire qui fait partie de la majorité hétéronormative, majorité qui crée les « codes » […] je dis : Jay Du Temple et son vernis à ongles à la une du Elle Québec, c’est une victoire. Une victoire pour les LGBTQ+ ? Je l’ignore. Mais assurément une victoire contre un certain obscurantisme, contre des codes arbitraires qui enfermaient — qui enferment — les gens dans des petites cases, le début d’une page tournée sur une époque où un « vrai » gars n’achetait même pas de vernis à ongles pour sa blonde et croyez-moi, en cette époque, un « vrai » gars n’aurait jamais accepté de se faire prendre en photo avec du vernis à ongles…»

Que pensez-vous du point de Patrick Lagacé?

À voir en lien, Mélissa Désormeaux-Poulin partage les photos de sa nouvelle série tournée en pleine pandémie. La photo #6 montre bien les défis qu’ils ont dû surmonter pour tourner, à voir:

Photo: Jay Du Temple

Source: La Presse Patrick Lagacé