Le temps des Fêtes est souvent synonyme de bon temps en famille et de moments heureux.
Ce n’était malheureusement pas le cas pour la chanteuse Fanny Bloom lors du dernier Noël.
En effet, celle que l’on a pu voir sur scène et dans de nombreux numéros à la télévision les dernières années a dû se faire opérer à la gorge tout juste avec les Fêtes.
Le but était d’enlever les parathyroïdes, qui sont 4 petites glandes dans la gorge. Elle avait donc très, très peur et on peut la comprendre… Elle gagne sa vie avec le chant!
Elle a expliqué le tout dans un long, mais très touchant texte dans les dernières heures. Elle a aussi partagé quelques photos à voir sous la publication!
On souhaite bon rétablissement à Fanny et longue vie dans sa carrière de chanteuse malgré l’opération!
Voici son texte en entier :
« LONG POST ALERT
18 janvier déjà.
J’avais pas posté de vœux de bonne année encore.
J’attendais un peu. Que la poussière retombe. Que la vie
reprenne.
2018 n’a pas été exactement douce avec moi. Oui, j’ai sorti un
album que j’ai adoré faire avec mes bests friends,
Liqueur!!
J’ai aussi été publiée pour la première fois de ma vie, dans un
recueil de nouvelles d’horreur, Monstres et Fantômes.
J’ai monté un spectacle vraiment l’fun que j’ai très hâte
d’aller tourner au Québec en 2019! Et comme toujours, je suis
merveilleusement bien entourée dans la vie et je me considère
vraiment chanceuse de vivre de ma passion, d’avoir pu m’acheter une
maison et de pouvoir voyager souvent, de bien manger et de me
sentir en sécurité où j’habite. Ça et mille autres choses.
MAIS!
Y’a aussi eu une maudite grosse tempête.
Il y a quelques mois, j’ai appris qu’il y avait un petit fuck avec mon ADN.
PING!
Qu’est-ce que c’est que ça, dis-donc?
En gros, y me manque une lettre dans mon code génétique. Une
lettre plutôt importante. Une lettre qui agit un peu comme bouclier
contre les tumeurs dans les glandes endocrines.
C’est pas très simple à comprendre tout de suite. Je commence
tout juste à maîtriser les conversations à ce sujet et de pouvoir
le vulgariser. Disons que ma vie a pas mal basculé depuis ce
jour-là. Après le choc de l’annonce, il a fallu passer une batterie
de tests pour voir si y’avait pas déjà des dommages dans mon corps.
Et ça, ce que ça implique, c’est attendre des rdv de l’hôpital dans
5 différents départements. Tous indépendants, donc tous à des
moments différents. Ça a duré des mois. Les scans, les IRM, la
médecine nucléaire, beaucoup de prises de sangs etc. Et attendre.
Attendre. Avec la peur immense que les résultats ne soient pas de
mon bord.
Mine de rien, on en a quelques-unes des glandes endocrines. Ça
en fait pas mal des possibilités que ça chie. En 2018, j’ai connu
la peur. La vraie. Celle qui te change forever. Celle qui modifie
ta vision du monde, ta façon de faire ce que tu fais, ta manière
d’aimer aussi.
J’en ai passé du temps dans ma tête. Beaucoup. Je me suis
sentie faible et impuissante. Je me suis sentie réduite et
terriblement en colère.
On m’a appris que mes parathyroïdes étaient hyperactives. Mon
calcium est trop élevé. Que c’est normal avec ce que j’ai. Qu’il
faut opérer parce que c’est pas bon pour plein d’affaires à long
terme. Les parathyroïdes, c’est 4 petites glandes nichées sur la
glande thyroïde. Donc dans la gorge. J’peux te dire que mon niveau
de stress de penser qu’on irait m’ouvrir là était assez dur à
gérer.
On m’a appelé en décembre pour une date. Juste avant Noel. La
peur de l’opération, c’est vraiment spécial. Tu le sais que c’est
pour t’aider. Mais t’es terrorisé pareil. J’avais peur qu’on
m’endorme, j’avais peur de me réveiller pendant, j’avais peur de ne
pas me réveiller tout court. C’est impressionnant une salle
d’opération. Mais les gens sont si gentils et compréhensif. Je me
suis endormie sans trop m’en rendre compte. Mais je suis restée 7
jours au CHUM ensuite. Parce que mon calcium avait de la misère à
se stabiliser. J’ai donc passé Noël dans ma chambre d’hôpital. Mais
on en a ri quand même.
Je tiens vraiment à remercier le personnel hospitalier. My God!
Les infirmières, les endocrinologues, les chirurgiens.Je suis
flabergast par le CHUM, sincèrement. I love Le CHUM. Merci à ces
gens merveilleux. Malgré les gros problèmes dans les urgences, je
peux vous garantir que pour le reste, ça roule pas pire en
titi.
Je vais bien aujourd’hui. J’ai arrêté de prendre les
médicaments et on prend des prises de sang souvent pour être
certain que ça continue de bien aller. Sinon y parait qu’à date, le
reste est beau. Je suis en santé. Je serai suivi tous les ans pour
être sûre qu’il n’y a rien. Je me repose beaucoup. Je remets tout
de ma vie en question. Je sais que je suis en train de changer.
Beaucoup. Je sais pas encore exactement comment, mais je sais qu’il
y a du mouvement à l’intérieur de moi. Je ne me sens plus faible et
impuissante. Je veux vivre en TA! Je me dis sincèrement qu’il n’y a
pas de limites. J’ai trippé fort sur les médecins. Je suis tombée
en amour en les regardant aller. Si je voulais, je pourrais faire
des études en médecine. Qui sait?
Je me suis rendu compte que je n’étais pas seulement Fanny
Bloom, l’autrice-compositrice-interprète (j’essaye fort de
m’habituer au mot autrice). Je suis tout ce que je veux être. Je
décide. Je ne suis pas enfermée dans une boîte, j’ai le contrôle.
Même chose pour toi, pour toi et pour toi. Ça me donne des ailes.
Mais je suis aussi prise d’un grand vertige. Les choses nouvelles
font peur. Et puis un jour, ce n’est plus nouveau et on est content
de s’être poussé dans le derrière. Je dis pas que je m’inscris en
médecine à l’automne, là. Je dis juste que tout est possible. Parce
que tout est en nous. Et que j’ai envie d’expérimenter la vie, de
vivre grand. Je ne sais pas encore comment ça se manifestera. Ça
viendra.
J’ai longtemps hésité à partager ça sur les réseaux. Malgré
tout, je suis une personne plutôt discrète. Mais là, j’avais comme
besoin de faire une grosse mise au point. Avec moi-même. Et aussi,
ça a tellement été gros que je ne peux pas continuer de faire
semblant que tout était donc ben correct et merveilleux. Alors j’ai
décidé de vous le partager. Je vais bien. Je le répète.
Mais je suis encore en train de remonter la pente. Ma cicatrice
est belle (quelle drôle de chose à dire quand même). Je crois qu’à
la longue ça paraîtra presque pas. Un pli de cou, qu’on m’a dit.
Héhé. Ma voix aussi va bien. Je me réapproprie cette partie de mon
corps tranquillement. Je sais aussi que je reviendrai probablement
plus forte. Et donc, c’est pas si mal non plus. C’est fou ce qu’on
se découvre des forces cachées quand on se sent vulnérable.
L’instinct de survie, c’est puissant. C’est beau.
Je veux souligner la présence de ma famille, mes amis.
Je veux aussi vraiment faire le plus gros câlin à mon amoureux,
qui a dormi à mes côtés pendant les 7 nuits d’hospitalisation. Qui
s’est réveillé avec moi à chaque fois que quelque chose n’allait
pas, à toutes heures. Qui m’a flatté les cheveux pour m’endormir.
Qui m’a aidé à m’habiller. Qui est allé me chercher des cafés au
lait à la cafétéria tous les matins (props à la caf du CHUM, pour
vrai je suis impressionnée) et qui m’a rassuré comme personne, dans
le silence, parce que souvent c’était ça qui m’allait le mieux. Je
salue aussi ma nouvelle amie : la résilience.
2019, j’te jure que ça se calme.
Je t’aime Thomas. Je suis contente qu’on se soit marié à Las Vegas devant pas un chat, sans le dire à personne (lol). Ça nous a bien fait rigoler dans cette année de tourmente. Pardon à nos parents, on va faire un gros party pour se reprendre.
J’ai dû déplacer quelques spectacles. On est en train de
tout regarder ça avec mon équipe.
Je vous mets très bientôt ici les dates à venir.
En attendant.
Je vous souhaite une merveilleuse année.
Je vous souhaite de la santé.
Je vous souhaite de la lenteur. Je vous souhaite d’aimer fort,
et d’être aimé.
Je vous souhaite la paix.
Je vous souhaite d’apprendre à connaître vos limites pour mieux
les respecter.
Je nous souhaite qu’on soit gentils avec les gens qui nous
entourent. Et ceux qu’on ne connait pas sur internet.
Et je nous souhaite qu’on fasse attention à notre
planète.
Haaaa pis…j’ai arrêté de fumer depuis 5 semaines.
PING! »
C’est très beau à lire et c’est bien de voir qu’elle semble bien guérir! Bon courage Fanny!
Photo : Page de Fanny Bloom
Éric Salvail vend maintenant sa luxueuse maison sur le bord de l’eau en Floride pour 2 500 000$