Le Québec est sous le choc suite au décès de Joyce Echaquan. Les images inhumaines entourant son décès font le tour du web.
Le racisme systémique est encore beaucoup trop présent au Québec et il est grand temps que les choses changent. François Legault a confié mardi qu’une infirmière qui a tenu des propos raciste à l’égard de Joyce a été congédiée.
Un grand
mouvement de solidarité se fait depuis sentir partout au Québec et
plusieurs artistes utilisent leurs plateformes pour dénoncer cette
situation. C’est le cas de la comédienne Karine Vanasse, qui a
publié un bouleversant message ce matin sur les réseaux
sociaux:
«J’avais peur de lire ou d’entendre les mots adressés à
Joyce Echuaquan par ces femmes, membres du personnel hospitalier,
tout juste avant sa mort à l’hôpital de Joliette cette semaine. Les
avez-vous lus ? Pas juste les circonstances de sa mort, mais la
laideur des derniers mots qui ont été adressés à Joyce, cette femme
et mère de 37 ans, avant sa mort probablement causée par une
surdose de médicament qu’on lui aurait administré sur place ? Avec
tout ce qui sort de plus en plus comme histoires depuis les
dernières années, certains doutent encore que ce sont des préjugés
qui persistent envers les femmes et les hommes autochtones ? Et
surtout, j’ai honte que ce soit des femmes québécoises
non-autochtones, peu importe leur profession, qui aient dirigé ces
horreurs vers Joyce : « C’est mieux mort ça. As-tu fini de
niaiser… câlisse? T’es épaisse en câlisse » « T’as fait
des mauvais choix ma belle. Qu’est-ce qui penseraient, tes enfants,
de te voir comme ça? Pense à eux autres un peu… C’est meilleur pour
fourrer qu’autre chose, pis on paie pour ça. Qui tu penses qui paie
pour ça? » C’est laid. Mais ça dit tout. L’intersectionnalité
ça ne s’applique pas juste aux femmes afro-américaines. La
situation à Val d’Or il y a 5 ans, la Commission Viens qui a
suivie, toutes ces femmes canadiennes & autochtones disparues sans
qu’on en connaisse les réelles circonstances… Ces situations ne
sont pas nouvelles, mais j’ai l’impression qu’on les laisse se
défendre et se débattre sans trop se sentir concernées, sans trop
intervenir. On passe rapidement au prochain fait divers. On en
n’est plus là, j’espère. Il faut que notre indignation collective
soit soutenue pour que le politique suive.»
Un message à partager en grand nombre!
Karine Vanasse publie des photos dans une robe qui en renverse plusieurs
Photo: Karine Vanasse