Le Québec en entier est sous le charme du fils de Sophie Prégent et de Charles Lafortune, Mathis, qui est atteint d’autisme.

Il y environ deux ans, le jeune homme recevait un autre diagnostic de trouble du développement. En effet, Mathis est atteint de dyspraxie. La dyspraxie est une atteinte neurologique se traduisant par un trouble de la planification et de la coordination des mouvements nécessaires à l’exécution d’une action volontaire.

Dans le plus récent épisode de Autiste, amour et amitié, on apprend que Mathis est atteint d’une autre maladie: l’épilepsie.

Charles Lafortune et sa conjointe Sophie Prégent raconte tout depuis le début:

« Au mois d’octobre dernier, on est très tôt le matin, et à un moment donné j’entends comme râler. Là, je me lève, je me précipite dans la salle de bain, puis je trouve Mathis tombé, puis il est en convulsion. Là, il est en train de faire une crise d’épilepsie », raconte Charles.

« Ça dure 1 minute, 1 minute 20. Sophie tourne, donc je ne peux pas l’appeler. Il n’y a rien qu’elle peut faire. Tout de suite, d’urgence, ils l’ont envoyé en neurologie à Ste-Justine. Donc, électroencéphalogramme pour voir l’activité cérébrale, s’il y avait un foyer d’épilepsie. Ils ne voyaient pas vraiment. On est sorti de là : est-ce que c’est un choc vagal? Épilepsie? Pour le moment, pas d’intervention. »

Sophie Prégent poursuit:

« Le temps passe : novembre, décembre, pas de crises d’épilepsie. Fin janvier : Mathis se réveille dans le milieu de la nuit. Il se lève subitement et la seconde qui suit, il est en crise : il crie, il se frappe, il pioche parterre tellement fort qu’il déclenche le système d’alarme. Je dis à Charles : « je vais mettre Mathis dans la douche, généralement ça l’apaise beaucoup, toi occupe-toi du système d’alarme ». Je le mets dans la douche et Mathis fait un drôle de mouvement. Il est au fond de la douche, face au mur, puis lève sa main gauche, puis tombe et s’accroche la lèvre sur le rebord de la douche. Il pisse le sang et il part à faire une crise d’épilepsie. »

« Ce n’est pas une mince chose de voir son enfant de 6 pieds 4 s’écraser devant toi à ne pas trop comprendre ce qui se passe », dit-elle, émotive. « Mathis a été en détresse respiratoire pendant un long 20 secondes. Je ne sais pas s’il faut que je le réanime. Et là, je me dis : il est en train de mourir devant moi. Je regarde tout son corps. Il devient rouge et bleu. La seule chose qui me vient dans la tête c’est : fais-lui confiance. Et, au bout de 20 secondes, il a recommencé à respirer. »

Le père de Mathis confirme qu’ils ont commencé la médication :

« On a commencé des médicaments. Dans certains cas, ç’a des effets secondaires d’agressivité, etc ; Mathis les a tous eus. Pas capable de se contenir. Depuis les médicaments, tous les soirs, il faut aller se promener en voiture : 60-90 minutes. […] Quand on est dans l’auto, il se passe des choses autour de lui, c’est stimulant, [il se calme]. Ç’a été ça notre année. Quand on a commencé à faire la série, mon fils n’était pas épileptique et là, on est 3 ans plus tard, mon fils est épileptique. »

Sophie conclue:

« Moi, ce n’est pas tant l’épilepsie, que j’ai regardé mon gars partir. C’est sûr que j’appréhende toujours la prochaine [crise] », indique la maman, visiblement inquiète.

Toutes nos pensées sont avec eux!

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Découvrez en photos l’évolution de Mathis, le fils de Charles Lafortune et Sophie Prégent

Photo: page de Charles Lafortune